Liens et Sources
Bonjour,
nous venons de réaliser une vidéo
Et je vous crée un article à partir de celle-ci.
Nous avons interrompu notre flux de vidéos habituelles pour réaliser celle-ci.
Nous avons vraiment pris beaucoup de temps pour elle.
Déjà au niveau de la réflexion : est-ce qu’on la fait ? Est-ce qu’on la fait ou pas ? Si on la fait, on dit quoi dedans et comment ?… Rien que ça, représente déjà plusieurs semaines.
Et pour le tournage : un premier de plus de 5 heures (quelle galère !) dans des conditions pas géniales, puisqu’il y avait du monde dans la pièce à côté…
Au final c’était mauvais et on l’a refaite… Et on a changé une grosse partie du contenu, de la façon dont nous avons choisi de l’aborder, à la dernière minute.
NOUS NE PENSONS PAS ETRE « MECHANTS »
ON EST HUMAIN — COMPASSION – EMPATHIE – ERREURS
IL NE FAUT PAS CONSIDERER NOTRE MALADRESSE COMME DE LA MALVEILLANCE
Au final, y’a plein de trucs qui ne vont pas. Mais nous espérons avoir réussi à faire passer l’essentiel de ce que nous voulions dire.
ça : c’est pour le contexte. J
Nous commençons en expliquant que nous allons parler de la « norme », d’attitudes individuelles et de comportements de groupe qui posent soucis et même des problèmes.
Pour ce faire nous vous partageons trois expériences vécues personnellement.
Pour la première :
Nous étions dans un groupe de travail.
Un modèle, dont nous ne préciserons pas le sexe, revient d’une séance.
Cette personne raconte, en riant et sur le ton de l’anecdote avoir demandé AVANT : « Ne fais pas telle chose, telle chose et telle autre. »
Son message était clair et explicite « Je ne veux pas ».
Peu importe ce qu’elle a dit refuser, nous n’en parlerons donc pas.
Par contre, ce qui importe, c’est que la personne qui encordait, A FAIT ce que le modèle avait demandé spécifiquement de NE PAS faire.
Et le modèle nous raconte ça en rigolant.
A priori, la situation est légère, ce n’est pas un problème.
Nous ne saurons jamais ce que pensait vraiment l’intéressé.
En apparence il y a zéro souci. Les deux parties étaient amies et le sont toujours.
Le groupe a écouté ça en riant.
Nous qui faisions partie du groupe avons écouté ça en riant.
Il semble que tout le monde trouve ça normal et que tout va bien.
ça, c’est pour les apparences : tout le monde rigole, nous rigolons, personne ne proteste…
Sauf que nous en reparlons entre nous, Laurent et moi…
Et là, nous nous réalisons que tous les deux, nous ne sommes pas d’accord avec ce qui vient de se passer.
Et nous n’avons rien dit, ni au groupe, ni aux personnes concernées.
Ce que je pense, c’est : NON ! C’est quoi ce délire ?
Si quelqu’un me fait ça, il va m’entendre après ! ça ne va pas bien se passer.
Dans cette situation précise, il n’y a rien de grave, pas de conséquence.
Mais, moralement, éthiquement, ça pose souci !
Ce qui se passe, c’est ça :
nous faisons partie du groupe, nous faisons comme le groupe, nous ne disons rien.
Et au final, quand nous en reparlons en privé, Laurent est heurté et je suis heurtée (et inquiète des conséquences de ce type d’habitudes).
Pour les autres personnes nous ne savons pas, mais il est plausible que certaines se soient alignées également sur l’attitude du groupe, sans être d’accord sur le fond.
C’est courant, en fait, malheureusement. C’est le biais de conformisme et l’appartenance à un groupe fusionnel
https://www.youtube.com/watch?v=7-rK70S9Hro&feature=youtu.be&t=39m9s
J’y reviendrai plus loin.
Pour la seconde :
Nous nous rendons dans un lieu public pour voir des cordes. Il s’agit d’un lieu ouvert, pas un club BDSM, pas un club privé avec un dresscode, des codes restrictifs à l’entrée. C’est accessible à tout le public.
Et nous étions venus voir « de simples cordes ». Il s’agissait de show, de démonstrations… Et là, ce qui se passe c’est qu’à la fin de la séance l’encordeur masturbe son modèle. Il l’a fait jouïr devant tout le monde. Voici que la séance qui était une bonne séance de cordes, avec de jolies cordes, devient sexuelle. Sauf que nous sommes venus voir une séance de cordes, pas une séance de cul. Et ce n’était pas annoncé au départ.
Pour la troisième :
La séance de cordes s’avère être une séance particulièrement rude physiquement. C’est donc du SM, du SM assez dur. Pour rappel : nous ne sommes pas dans un club BDSM ! Et donc c’était choquant.
Voici pour nos trois exemples de situations.
Une où le non-consentement n’est pas respecté.
Et pour les deux autres nous avons, dans le premier cas, du sexe explicite. Dans le second cas, du SM où le modèle souffre. Dans ces deux cas les modèles sont consentants, tout va bien de ce côté-là.
Sauf que NOUS n’étions pas consentants. Ce n’était pas ce que nous étions venus voir. Ce n’était pas non plus annoncé. A aucun moment il n’est dit : « ce sera une séance SM », ou bien : « Il y aura du sexe explicite.»
Et c’est dommage, parce que à part ça : tout était bien ! Avec des personnes que nous apprécions toutes, dans des lieux que nous apprécions.
Nous en parlons aujourd’hui parce que nous espérons que notre point de vue puisse aider certaines personnes, qui qu’elles soient, de quelque côté qu’elles soient à se dire, à s’exprimer, à communiquer.
Plus nous serons au clair, tous, sur ce que nous voulons, ou ce que nous ne voulons pas et mieux ce sera pour tout le monde.
En ce qui nous concerne nous ne sommes pas allés voir les organisateurs, les encordeurs, pour dire : « c’est pas ce qui était annoncé ».
On s’est conformé à l’avis général du groupe, à l’ambiance du groupe, Nous avons fait partie de ce groupe.
Nous nous sommes conformés à ce qui paraît ; et non pas à ce qui est puisque d’autres font comme nous et se taisent. Nous avons accepté la norme qui était du sexe et du SM alors que ce n’était pas ce qui était présenté.
Le problème, c’est ça :
Nous n’avons rien dit.
Personne n’a rien dit.
Nous savons que d’autres personnes pensaient comme nous.
Le problème, c’est ça :
Nous n’avons pas dit : « ça, ça ne nous convient pas. »
Nous avons fait partie de ce qui s’appelle la quête du groupe fusionnel.
Citation :
« C’est quelque chose qui nous habite tous.
On a tous envie de vivre en paix, d’être d’accord avec les gens.
Le groupe fusionnel, en réalité, rassemble des gens qui croient être tous d’accord.
Dans les sectes par exemple, ou dans les mouvements de mode, par exemple.
On voit des groupes fusionnels commencer à se constituer.
En général, ça ne dure pas très longtemps et ça se finit en «bain de sang. »
Parce que ces gens CROIENT être tous d’accord.
Aussi longtemps qu’ils croient ça ils sont dans l’amour.
Quand ils se rendent compte qu’ils ne sont pas tous d’accord, l’amour se transforme en haine, avec un sentiment de trahison, de promesse trahie et de déception sentimentale. »
Nous avons utilisé Lucien Cerise pour expliquer le groupe fusionnel, on savait pas faire.
On a triché, désolés.
https://www.youtube.com/watch?v=7-rK70S9Hro&feature=youtu.be&t=39m9s
Et donc, pleins de petites situations de ce genre reviennent, de façon récurrente, insidieuse.
C’est anodin,
on laisse faire,
on ne dit pas,
on ne conteste pas,
on proteste pas,
on participe,
on laisse faire,
on rigole… Tout va bien !
Et petit à petit, ces attitudes individuelles, ces comportements de groupe, ça fait plein de petites mauvaises habitudes… qui entraînent de mauvaises normes !
Pourtant la norme originelle elle existe :
« Les relations BDSM se vivent entre adultes consentants. ».
SOURCE WIKIPEDIA :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bondage_et_discipline,_domination_et_soumission,_sado-masochisme#Contrat
C’est aussi une règle de vie en société que tout le monde connait.
Tout le monde sait très bien que le consentement c’est une règle indispensable. On ne fait rien s’il n’y a pas consentement.
Sauf que : Il y a une différence entre connaitre la règle et pratiquer la règle !
Nous avons une vidéo en préparation : le consentement
Qu’est-ce que c’est ?
Comment on le manifeste
A l’écoute et pour l’exprimer.
Les échanges,
La compréhension…
Y’a plein d’autres trucs dans la vidéo.
En ce qui concerne cet article bien assez long je m’arrête ici.
Valérie